Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré dimanche 30 novembre que son pays resterait pleinement engagé dans les activités du G20, malgré les récentes tensions avec les États-Unis, qui accueilleront le sommet l’année prochaine.
M. Ramaphosa a fait cette annonce lors d’une allocution télévisée à la nation, une semaine après que l’Afrique du Sud a présidé le sommet des dirigeants du G20, boycotté par Washington. Le président américain Donald Trump avait indiqué en début de semaine que l’Afrique du Sud ne serait pas invitée aux réunions du G20 l’année prochaine en raison des tensions bilatérales.
« Il y a quelques jours, le président Donald Trump a déclaré que l’Afrique du Sud ne serait pas invitée à participer au G20 aux États-Unis. Il a réitéré des allégations mensongères concernant un prétendu génocide des Africains et la confiscation des terres des Blancs dans notre pays. Nous tenons à préciser que l’Afrique du Sud est l’un des membres fondateurs du G20 et qu’elle en est donc membre à part entière. Nous continuerons à participer pleinement, activement et de manière constructive aux travaux du G20 », a déclaré Ramaphosa.
Le président sud-africain a affirmé que l’absence des États-Unis au sommet des dirigeants de cette année était due à une désinformation et l’a qualifiée de « regrettable ». M. Trump, quant à lui, avait invoqué des allégations de « génocide blanc » en Afrique du Sud pour justifier son boycott du sommet.
« En tant que pays, nous sommes conscients que la position adoptée par l’administration américaine a été influencée par une campagne de désinformation persistante menée par des groupes et des individus au sein de notre pays, aux États-Unis et ailleurs. Ces personnes qui répandent de la désinformation mettent en péril et compromettent les intérêts nationaux de l’Afrique du Sud, détruisent des emplois et fragilisent nos relations avec l’un de nos partenaires les plus importants », a déclaré Ramaphosa.
Le chef d’État sud-africain a confirmé que l’Afrique du Sud avait transféré la présidence du G20 aux États-Unis en début de semaine et a souligné l’importance de ses relations avec Washington, tout en réaffirmant son engagement en faveur du dialogue.
Les États-Unis devraient assumer officiellement la présidence tournante du G20 le 1er décembre.



