Le dernier rapport trimestriel d’exécution budgétaire du Sénégal met en lumière la pression croissante sur ses finances publiques, avec une explosion des dépenses et un déficit persistant, dans un contexte de grave crise de la dette publique.
Fin septembre, les dépenses ordinaires de l’État s’élevaient à environ 3 220 milliards de francs CFA (environ 4,9 milliards d’euros), soit plus de 72 % du budget prévu.
Parallèlement, le déficit budgétaire atteignait 4,88 % du PIB, un niveau inférieur à l’objectif annuel de 7,82 %, mais toujours nettement supérieur au critère de convergence régional de 3 %.
Le ministère des Finances du Sénégal a qualifié l’exécution budgétaire du pays de « globalement sous contrôle ».
Cependant, l’environnement financier demeure difficile pour le Sénégal, suite à la récente dégradation de sa note souveraine par les agences internationales.
Le gouvernement n’est par ailleurs pas parvenu à un accord avec le Fonds monétaire international (FMI).
L’institution a suspendu un prêt de 1,8 milliard de dollars (1,5 milliard d’euros) au Sénégal en mai 2024.
L’économie sénégalaise peine à surmonter sa crise persistante de la dette publique. Plus tôt cette année, le FMI a mis au jour d’importantes inexactitudes dans les déclarations budgétaires du Sénégal pour la période 2019-2023, notamment en ce qui concerne la sous-estimation du déficit et de la dette publique.




