La Haute Cour du Nigeria a condamné le leader séparatiste Nnamdi Kanu pour sept chefs d’accusation liés au terrorisme.
Lors du procès qui s’est tenu à Abuja jeudi, le juge James Omotosho a estimé que l’accusation avait fourni des preuves irréfutables démontrant que les émissions de Kanu destinées au Mouvement pour l’indépendance du Biafra (IPOB), désormais interdit, avaient incité à des attaques meurtrières contre les forces de sécurité et les civils dans le sud-est du pays. Le juge a qualifié les actions de Kanu de « préparatoires » au terrorisme.
En 1967, la tentative de sécession du sud-est du Nigeria, qui a créé la République du Biafra, a déclenché une guerre civile de trois ans qui a fait plus d’un million de morts avant la défaite des rebelles.
Kanu a lancé Radio Biafra en 2009, émettant depuis Londres vers le Nigeria. Cinq ans plus tard, il a fondé le mouvement séparatiste IPOB.
Kanu avait refusé de se défendre et avait déposé, au début du mois, une requête en irrecevabilité des charges retenues contre lui, les qualifiant de « nulles et non avenues ».
Jeudi, il a été expulsé de force de la salle d’audience avant le prononcé du verdict en raison de son comportement perturbateur.
Kanu demeure une figure profondément controversée : décrié par les autorités, mais vénéré par une grande partie de la population du sud-est du pays.




