La présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, a déclaré mardi que les violences qui ont suivi les élections contestées d’octobre pourraient compromettre l’accès aux financements internationaux.
Lors de la prestation de serment des ministres, elle a affirmé que ces événements avaient terni l’image du pays et réduit ses chances d’obtenir des prêts.
Elle a exhorté les responsables à privilégier la mobilisation de fonds auprès de sources nationales.
La Tanzanie demeure financièrement dépendante du financement extérieur, l’aide représentant encore environ 23 % des recettes publiques en 2023, malgré une baisse.
Les élections ont été marquées par trois jours d’affrontements entre manifestants et forces de sécurité, suite à l’exclusion des principaux adversaires de Mme Hassan.
Selon des organisations de défense des droits humains, des partis d’opposition et les Nations Unies, des centaines de personnes auraient été tuées lors des affrontements, un chiffre que le gouvernement conteste et juge exagéré.
Des centaines d’autres personnes ont été arrêtées et inculpées de trahison. La présidente a par la suite demandé la libération de certaines d’entre elles.
Hassan a été déclarée vainqueure avec plus de 97 % des voix. Son nouveau gouvernement comprend sa fille et son gendre.
Les observateurs de l’Union africaine ont déclaré que le scrutin n’avait pas respecté les normes démocratiques internationales, mais le gouvernement a rejeté ces accusations, affirmant que l’élection avait été équitable.
Le calme est largement revenu après la prestation de serment d’Hassan et sa promesse de rétablir la paix.




