La Cour constitutionnelle de la République centrafricaine a autorisé le président Faustin Archange Touadéra à se présenter à l’élection présidentielle du mois prochain.
Une requête récente visait à empêcher sa candidature, au motif qu’il ne remplissait pas les conditions de filiation requises pour briguer la présidence.
La Cour constitutionnelle a également validé la candidature du chef de l’opposition, Anicet Georges Dologuélé, et de cinq autres candidats pour le scrutin du 28 décembre.
Touadéra a pris ses fonctions pour la première fois en 2016 et a été réélu cinq ans plus tard. Il est l’un des plus proches alliés africains de la Russie et la RCA a été l’un des premiers pays à autoriser le groupe mercenaire Wagner à s’implanter. Ce dernier s’est engagé à combattre les groupes rebelles et à rétablir la paix en échange de l’accès aux ressources minières du pays.
Désaccords avec Moscou
Cependant, les désaccords concernant la nature de la présence militaire russe dans le pays ont assombri les relations entre la République centrafricaine et Moscou.
En août, des responsables étatiques et militaires ont déclaré que la Russie avait demandé à la République centrafricaine de remplacer le groupe mercenaire privé Wagner par le Corps africain, une force d’État russe, et avait exigé une rémunération pour des services de sécurité supplémentaires. Le gouvernement centrafricain s’est montré réticent à accéder aux demandes russes, car il juge Wagner plus efficace et préfère payer les services en minéraux plutôt qu’en espèces.
Pendant des années, Wagner a protégé Touadéra et son gouvernement, et l’a aidé à remporter le référendum constitutionnel de 2023 qui aurait pu prolonger son pouvoir indéfiniment.
La République centrafricaine est en proie à un conflit depuis 2013, date à laquelle des rebelles, majoritairement musulmans, ont pris le pouvoir et contraint le président à la démission. Un accord de paix a été signé en 2019, mais six des quatorze groupes armés signataires s’en sont retirés.
Wagner est reconnu pour avoir contribué à empêcher les rebelles de reprendre la capitale en 2021. La validation de la candidature de Touadéra est intervenue le jour même où le Conseil de sécurité des Nations Unies a prolongé d’un an sa mission de maintien de la paix en République centrafricaine.



