Sylvia Bongo Ondimba et Noureddin Bongo Valentin, épouse et fils de l’ancien président gabonais Ali Bongo, sont jugés par contumace pour corruption.
Le procès s’est ouvert lundi devant un tribunal pénal spécial et se poursuivra tout au long de la semaine.
Sylvia Bongo Ondimba et Noureddin Bongo Valentin font partie des 13 personnes accusées d’avoir abusé des ressources de la présidence gabonaise à leur propre profit.
Au total, les accusés font face à 12 chefs d’accusation, dont détournement de fonds publics, blanchiment d’argent, corruption active et falsification de documents officiels.
L’ancienne première dame et son fils ont été arrêtés en août 2023, après le coup d’État qui a destitué le président Ali Bongo et mis fin aux 55 ans de règne de la famille Bongo.
Sylvia et Noureddin Bongo ont passé environ 20 mois en détention jusqu’à leur libération en mai 2025.
Ils affirment avoir subi des tortures lors de leur incarcération à Libreville. « Le traitement infligé à notre famille a été criminel et cruel, et nous lutterons jusqu’au bout pour garantir que la vérité soit connue et que justice soit rendue », ont-ils déclaré dans un communiqué en juillet.
L’ancienne première dame et son fils sont actuellement en exil à Londres et ont refusé de comparaître devant le tribunal.
Ils nient toutes les accusations et dénoncent un procès fait pour le spectacle. Noureddin Bongo a affirmé que la procédure ne remplissait pas « les conditions d’un procès juste et équitable ».
Le fils du leader déchu a attiré l’attention pour sa récente activité sur les réseaux sociaux, où il a publié des images de caméra cachée pour dénoncer le traitement réservé par l’administration du président Brice Oligui Nguema.
La présidence gabonaise l’a accusé de tenter de déstabiliser le pays.



