Sur une petite portion du littoral de Lagos, l’écologiste nigérian Chinedu Mogbo menait une action indépendante de sauvetage et de réhabilitation des tortues marines menacées.
La pollution plastique, les filets de pêche abandonnés, le braconnage et l’aménagement du littoral ont de lourdes conséquences sur les animaux marins.
L’organisation de Mogbo, Greenfingers Wildlife Conservation Initiative, a secouru plus de 70 tortues au cours des cinq dernières années et les a relâchées à la mer après des semaines de soins.
Les tortues marines sont reconnues mondialement comme une espèce indicatrice de la santé des océans, mais au moins cinq d’entre elles vivant dans les eaux nigérianes sont en voie de disparition ou menacées.
Chinedu est convaincu qu’il est important de s’attaquer au problème du déclin de ces espèces menacées.
« Il est crucial d’équilibrer ce système de conservation et de consommation. Nous devons faire comprendre aux populations locales que sans les tortues marines, elles ne pourront pas pêcher », a-t-il déclaré.
Sans les tortues, les filets contiennent davantage de méduses. Il est donc important qu’elles soient là pour réduire la présence de méduses et ainsi permettre une plus grande pêche.
Son organisation sensibilise les pêcheurs à l’importance de la conservation des tortues marines, en offrant aux habitants des kits de réparation de filets en échange de tortues sauvées ou de nids protégés.
La pollution est un problème majeur le long du littoral de Lagos. Une mauvaise gestion des déchets et une urbanisation rapide en ont fait un important point de collecte de la pollution plastique.
Le Programme des Nations Unies pour l’environnement estime que plus de 11 millions de tonnes de déchets plastiques se déversent chaque année dans les océans.
Les agences environnementales mondiales ont alerté sur le fait que la biodiversité côtière d’Afrique de l’Ouest connaît l’un des taux de dégradation les plus rapides au monde.




