L’Union africaine a annoncé mercredi la suspension immédiate de Madagascar de ses instances, jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel après le coup d’État qui a renversé le président Andry Rajoelina.
Le groupe avait déjà suspendu plusieurs autres États membres après des coups d’État militaires, notamment le Mali, le Burkina Faso et la Guinée.
Le soulèvement a abouti à un coup d’État soutenu par l’armée qui a porté Rajoelina au pouvoir comme dirigeant de transition de son pays de l’océan Indien à seulement 34 ans.
Mardi, la même unité militaire qui a contribué à l’ascension de Rajoelina a annoncé sa prise de pouvoir à Madagascar et son éviction de la présidence, après des semaines de manifestations menées par des jeunes, cette fois contre Rajoelina et son gouvernement.
Selon la Banque mondiale, environ 75 % des 30 millions d’habitants du pays sont touchés par la pauvreté. Le manque d’accès à l’enseignement supérieur, la corruption du gouvernement et le coût de la vie figurent parmi les principaux problèmes des récentes manifestations.
Par ailleurs, Randrianirina prêtera serment. « Le président de Madagascar lors d’une audience solennelle de la Haute Cour constitutionnelle » le 17 octobre, ont indiqué les dirigeants militaires du pays dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux par une chaîne de télévision d’Etat.