Le ministre camerounais de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a rejeté la victoire revendiquée par le candidat de l’opposition, Issa Tchiroma Bakary, l’accusant de tenter de perturber le processus électoral.
« Ce candidat corrompu tente de mettre en œuvre un plan diabolique savamment orchestré, avec ses réseaux occultes, tant au Cameroun qu’à l’étranger, visant à embraser le Cameroun », a déclaré Atanga Nji dans un communiqué.
Atanga Nji avait averti la semaine dernière que toute publication non autorisée des résultats serait considérée comme une « haute trahison », affirmant que seul le Conseil constitutionnel était habilité à déclarer un vainqueur.
Issa Tchiroma Bakary avait revendiqué sa victoire mardi matin à l’élection présidentielle du 12 octobre, exhortant le président Paul Biya, au pouvoir depuis plus de quarante ans, à reconnaître sa défaite.
Tchiroma, âgé d’une soixantaine d’années, était porte-parole du gouvernement et ministre de l’Emploi sous Biya, mais a quitté le gouvernement l’année dernière pour se lancer dans la course à la présidentielle. Sa campagne a attiré de larges foules et bénéficié du soutien d’une coalition de partis d’opposition et d’associations citoyennes.
Biya est au pouvoir depuis 1982, soit près de la moitié de sa vie, ce qui fait de lui le deuxième président du Cameroun depuis l’indépendance du pays en 1960.
Selon le Code électoral camerounais, les résultats de l’élection seront proclamés par le Conseil constitutionnel dans un délai maximum de 15 jours après la clôture du scrutin.