L’Éthiopie a accusé l’Érythrée de se préparer à une guerre contre elle, signe d’une nouvelle escalade des tensions entre les deux pays concernant le contrôle de la mer Rouge.
Dans une lettre adressée au Secrétaire général des Nations Unies le 2 octobre, le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Gedion Timothewos, a affirmé que l’Érythrée collaborait avec le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), un groupe d’opposition basé dans la région du Tigré, au nord de l’Éthiopie.
L’Éthiopie a également accusé l’Érythrée et le TPLF de « financer, mobiliser et diriger des groupes armés » dans la région d’Amhara, où l’armée fédérale combat les rebelles.
L’Érythrée n’a pas encore commenté cette lettre.
Les relations entre les deux pays se sont tendues de plus en plus ces derniers mois, ravivant leur histoire sanglante commune.
L’Érythrée a pris le contrôle du littoral de la mer Rouge lors de son indépendance de l’Éthiopie en 1993.
La guerre frontalière qui a opposé les deux pays entre 1998 et 2000 a fait des dizaines de milliers de morts.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a apaisé les tensions persistantes lors de son entrée en fonction en 2018.
Mais l’Éthiopie a fait pression ces dernières années pour retrouver l’accès à la mer Rouge, ce qui a tendu ses relations avec son voisin.
Dans sa lettre, le ministre éthiopien des Affaires étrangères a déclaré que son pays espérait négocier avec le gouvernement érythréen sur cette question.