Le président malgache Andry Rajoelina a invité mercredi divers groupes de la société civile à tenir des discussions au palais présidentiel.
Cette initiative visait à reprendre le contrôle du pays et à apaiser la crise qui le frappe, dans un contexte de mouvement de protestation national qui dure depuis le 25 septembre.
Plus de 1 500 personnes ont répondu à l’appel, dont de hauts représentants de l’Église, des présidents d’université, des étudiants, des associations de jeunes, des entrepreneurs, des entreprises touchées par les pillages, des syndicats, du personnel médical, des enseignants, des athlètes, des artistes et des journalistes.
Rajoelina a assuré qu’il démissionnerait si les coupures de courant persistaient à Antananarivo dans un an.
« Je le jure devant Dieu », a-t-il déclaré à la foule. « Je vous demande un an ! J’y parviendrai ! »
Pour honorer sa promesse, le président compte sur plusieurs projets en cours, notamment la mise en service d’une centrale thermique de 105 mégawatts, de 100 mégawatts de parcs solaires et l’arrivée de générateurs d’une capacité de 60 mégawatts.
« Nous transporterons même [les générateurs] par avion si nécessaire, afin d’éviter toute panne ici à Antananarivo et dans tout Madagascar », a-t-il déclaré.
Parallèlement, des manifestations se sont déroulées dans les rues de la capitale tout au long de la journée.
Des médecins stagiaires ont manifesté et entamé une grève pour exiger de meilleures conditions de travail, tandis que les manifestants de la génération Z ont refusé l’invitation du président et ont appelé à une grève générale ce jeudi. Plusieurs médias ont également boycotté la réunion.