Meta Platforms Inc., la société mère de Facebook et Instagram, s’apprête à régler une amende de 32,8 millions de dollars avec le gouvernement nigérian concernant la confidentialité des données. Ce règlement marque un tournant important pour le respect des droits numériques en Afrique.
L’amende a été infligée par la Commission nigériane de protection des données (NDPC) en février 2025 pour des violations présumées de la loi nigériane sur la protection des données. Meta était accusée d’avoir utilisé les données d’utilisateurs nigérians à des fins de publicité comportementale sans consentement explicite, de traiter des données personnelles de non-utilisateurs, de ne pas avoir soumis les audits de conformité obligatoires et de transférer des données d’utilisateurs à l’étranger sans autorisation.
L’accord, qui devrait être finalisé d’ici fin octobre 2025, intervient après des mois de litiges juridiques. Meta avait initialement contesté l’amende et la procédure, mais a finalement abouti à un accord à l’amiable, témoignant ainsi de sa volonté de se conformer aux exigences réglementaires croissantes du Nigéria.
Cette affaire met en lumière la détermination du Nigéria à réguler les entreprises technologiques mondiales et pourrait créer un précédent influent pour le respect de la confidentialité des données sur les marchés africains.
La NDPC a ordonné à Meta de réviser ses politiques de confidentialité, de réaliser des évaluations localisées de la protection des données et d’obtenir le consentement explicite des utilisateurs avant toute publicité ciblée. Cette décision pourrait influencer la manière dont les multinationales technologiques traitent les données des utilisateurs et se conforment aux nouvelles lois sur la protection des données en Afrique.
L’accord reflète également une dynamique réglementaire plus large au Nigéria, qui a infligé des amendes de plusieurs millions de dollars à d’autres grandes entreprises technologiques pour violation de la vie privée, renforçant ainsi la volonté du continent de renforcer la gouvernance et la responsabilité numériques.
Cette évolution souligne l’évolution du paysage de la confidentialité des données en Afrique, alors que les pays affirment leur souveraineté numérique et exigent davantage de transparence et de protection des utilisateurs de la part des plateformes mondiales. Il reste à voir quel impact cet accord aura sur les opérations et les pratiques de Meta en matière de données au Nigéria et au-delà.