L’Afrique du Sud dépêche une équipe d’enquêteurs de haut niveau à Paris, la capitale française, pour participer à l’enquête sur la mort de l’ambassadeur Nathi Mthethwa.
Le corps de l’homme de 58 ans a été découvert mardi matin dans la cour intérieure de l’hôtel Hyatt Regency après une chute du 22e étage.
La commissaire de la police nationale, Fannie Masemola, a déclaré que cinq policiers expérimentés collaboreront avec les enquêteurs français pour mener une enquête approfondie et transparente.
La disparition de Mthethwa a été signalée par son épouse lundi, après qu’elle a reçu un message inquiétant de sa part.
Un procureur français a déclaré aux médias locaux que, dans la lettre qu’il lui avait adressée, il « s’est excusé et a exprimé son intention de mettre fin à ses jours ».
Bien que des inquiétudes aient été soulevées quant à un éventuel acte criminel, les premières investigations suggèrent que sa mort pourrait être un acte délibéré.
Mthethwa a occupé diverses fonctions au cours de sa vie, mais sa carrière n’a pas été exempte de controverses.
Allié de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, poursuivi pour corruption, Mthethwa a été mis en cause par plusieurs commissions judiciaires.
En tant que ministre de la Police, il a présidé l’un des moments démocratiques les plus sombres du pays : le massacre de Marikana en 2012, au cours duquel 34 mineurs en grève ont été abattus par la police.
À peine deux semaines avant sa mort, Mthethwa a été impliqué dans un témoignage explosif devant une commission d’enquête sur l’ingérence politique dans le maintien de l’ordre.
Le commissaire provincial du KwaZulu-Natal, Nhlanhla Mkwananzi, a accusé Mthethwa d’entrave à la justice pendant son mandat de ministre de la Police en 2011.
La Commission Madlanga n’a pas précisé si elle avait contacté Mthethwa pour qu’il vienne témoigner.
La famille de Mthethwa attend toujours l’achèvement des formalités avant que sa dépouille puisse être rapatriée de France.