La Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont mis en garde contre le surendettement de l’Éthiopie, le qualifiant d’« insoutenable ».
Les deux organismes financiers ont également révélé que « l’Éthiopie est confrontée à des défis politiques, économiques et humanitaires, et sa dette est jugée insoutenable, principalement en raison de dépassements prolongés des indicateurs de la dette extérieure liée aux exportations ».
Le rapport a également révélé que le remboursement de la dette éthiopienne a été rendu plus difficile par l’accumulation des paiements du service de la dette à court et moyen terme.
La faible capacité d’endettement de l’Éthiopie la classe en situation de surendettement suite au défaut de paiement du coupon de 33 millions de dollars de l’euro-obligation.
Selon l’analyse conjointe, le gouvernement éthiopien a conclu un accord de principe avec ses créanciers officiels en mars 2025, dans le cadre du Cadre commun du G20.
Un protocole d’accord sur le traitement de la dette devrait être signé prochainement. S’il est pleinement mis en œuvre, il comblerait les déficits de financement et réduirait le risque de surendettement à des niveaux modérés d’ici 2027/28, date à laquelle le programme du FMI prendra fin.
Le rapport avertit qu’en l’absence de restructuration et de réformes réussies, l’Éthiopie sera confrontée à des pressions sur ses liquidités et solvabilité, car les obligations du service de la dette continuent de dépasser les exportations et les recettes publiques.
Les auteurs soulignent que l’économie éthiopienne demeure très vulnérable aux chocs liés aux exportations et à la dépréciation.
Ce problème est également lié aux difficultés économiques du pays, notamment aux conflits armés persistants dans des régions comme l’Amhara et l’Oromia. Ces défaillances de gouvernance entraînent une mauvaise allocation des dépenses à des « projets de luxe » et à des difficultés nationales.