Le gouvernement de la République démocratique du Congo et le mouvement M23 ne sont pas parvenus à un accord de paix à Doha lundi, dépassant ainsi la date butoir fixée lors de précédentes réunions.
Cela fait craindre que les deux parties ne remettent en cause les progrès réalisés pour mettre fin aux hostilités.
Les combats dans l’est de la RDC se sont intensifiés en janvier, lorsque les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, se sont emparés de vastes zones de la région, dont la capitale régionale, Goma.
Les rebelles et le gouvernement congolais ont signé une déclaration de principes en juillet, sous la médiation du Qatar.
Par cet accord, les deux parties s’engageaient à un cessez-le-feu. Il devait également ouvrir la voie à de nouvelles négociations de paix, l’objectif étant de parvenir à un accord d’ici le 18 août.
Un responsable qatari a déclaré dimanche qu’un projet d’accord visant à mettre fin aux combats avait été communiqué au gouvernement congolais et aux rebelles.
Mais dans un communiqué publié dimanche, le mouvement M23 a déclaré que les pourparlers de paix ne reprendraient pas tant que toutes les clauses de la déclaration de principes ne seraient pas pleinement respectées, y compris la libération des prisonniers.
La semaine dernière, l’armée congolaise a accusé le M23 de menacer le cessez-le-feu en lançant de multiples attaques dans l’est du pays.
« Toutes les attaques contre les civils doivent cesser immédiatement et tous les responsables doivent rendre des comptes », a déclaré Jeremy Laurence, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, en réaction à la mort de 319 personnes lors des récentes attaques du M23.
Par ailleurs, le M23 a déclaré que les forces gouvernementales continuaient d’attaquer les positions rebelles.