Alors que la faim dans le monde montre des signes de déclin, un nouveau rapport des Nations Unies met en évidence une tendance inquiétante en Afrique, où la faim continue de progresser. Selon le rapport, on estime que 512 millions de personnes dans le monde resteront sous-alimentées d’ici la fin de la décennie, dont 60 % en Afrique.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a lancé un avertissement sévère lors du Sommet mondial sur les systèmes alimentaires de l’Union africaine, qui s’est tenu en Éthiopie. S’exprimant par vidéo, M. Guterres a averti que l’alimentation ne doit jamais être utilisée « comme une arme de guerre », et s’est joint à d’autres dirigeants pour appeler à une action urgente afin de remédier à l’aggravation de la crise alimentaire sur le continent.
Les chiffres sont alarmants : plus de 280 millions de personnes en Afrique souffrent actuellement de malnutrition. Le président de la Commission de l’Union africaine, Mahamoud Ali Youssouf, a souligné que les chocs climatiques, les conflits et les perturbations économiques étaient les principaux facteurs de l’aggravation de l’insécurité alimentaire.
« Cinquante-deux millions d’Africains sont confrontés à l’insécurité alimentaire et près de 3,4 millions sont au bord de la famine », a déclaré Youssouf.
Les dirigeants présents au sommet ont souligné la nécessité d’investir davantage dans l’agriculture, la résilience climatique et les systèmes de protection sociale pour inverser la tendance. Sans efforts rapides et coordonnés, le continent risque de devenir le foyer de la moitié de la population mondiale sous-alimentée d’ici cinq ans.