Le président érythréen, Isaias Afwerki, a lancé un avertissement à l’Éthiopie voisine, la mettant en garde contre la possibilité d’une reprise du conflit face à l’escalade des tensions dans la Corne de l’Afrique.
Les relations entre les deux pays sont restées fragiles depuis l’indépendance de l’Érythrée en 1993. Une guerre frontalière sanglante, de 1998 à 2000, a fait des dizaines de milliers de morts, et malgré la signature d’un accord de paix en 2018, la méfiance entre les deux pays persiste.
Selon le gouvernement érythréen, la dernière tension dans les relations découle de la volonté renouvelée de l’Éthiopie de sécuriser l’accès à un port maritime, un objectif stratégique de longue date pour ce pays enclavé.
S’adressant au Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, le président Afwerki a averti que l’Érythrée ne se laisserait pas facilement dominer par sa population bien plus nombreuse, estimée à 130 millions d’habitants, contre 3,5 millions pour l’Érythrée. Le dirigeant érythréen a souligné la volonté de son pays de se défendre si nécessaire.
Bien qu’il n’y ait actuellement aucun signe clair d’action militaire imminente, les observateurs soulignent que l’histoire instable de la région et les conflits non résolus rendent la situation extrêmement sensible. L’attention internationale se concentre sur la prévention d’une répétition des violences passées et sur la promotion du dialogue entre les deux parties.
La Corne de l’Afrique demeure une région complexe et stratégiquement vitale, où la stabilité continue d’être mise à mal par des rivalités géopolitiques et des griefs de longue date.