Six mois après la fermeture de postes-frontières clés en raison de l’avancée des rebelles, l’Ouganda a rouvert sa frontière avec la République démocratique du Congo (RDC). Cette décision fait suite à la prise de Goma par le groupe rebelle M23, qui a entraîné la fermeture des postes-frontières de Bunagana et d’Ishasha, dans la province du Nord-Kivu au Congo.
L’assistant militaire ougandais Chris Magezi a confirmé la réouverture sur les réseaux sociaux, affirmant qu’elle avait été ordonnée directement par le président Yoweri Museveni. Magezi a également indiqué que les responsables de la fermeture initiale des postes-frontières et de la perturbation des échanges commerciaux entre les deux communautés feraient l’objet d’une enquête.
Cette décision fait suite à la récente signature d’un accord de paix à Washington, par lequel le Rwanda et la RDC ont convenu de soutenir de futurs pourparlers entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise.
Le groupe rebelle M23, majoritairement composé de Tutsis, a repris son offensive fin 2021. Les combats se sont considérablement intensifiés cette année, le groupe s’emparant de vastes zones de l’est du Congo, dont la ville stratégique de Goma.
Le gouvernement congolais a accusé à plusieurs reprises le Rwanda de soutenir le M23 en lui fournissant des armes et des troupes. Ces accusations ont été confirmées par les États-Unis, qui ont cité des rapports de renseignements crédibles. Le Rwanda a nié toute implication directe avec le groupe rebelle.
Avec la réouverture de la frontière et la diplomatie internationale en cours, la dynamique régionale évolue. Le succès des prochains pourparlers de paix dépendra fortement de la pression continue des acteurs internationaux et de la volonté de compromis des parties.