Au Nigeria, 44 personnes ont été condamnées à des peines allant jusqu’à 30 ans de prison pour financement du groupe djihadiste Boko Haram. Les procès de 10 autres personnes ont été reportés, a annoncé samedi l’agence antiterroriste du pays.
Les accusés ont comparu devant quatre tribunaux spécialement constitués, installés sur une base militaire de la ville de Kanji, dans l’État central du Niger.
Les peines allaient de 10 à 30 ans de prison, toutes assorties de travaux forcés, a indiqué un porte-parole. Le Nigeria organise des procès collectifs pour des infractions liées au terrorisme depuis 2017 et a obtenu des condamnations contre 785 personnes, selon des sources officielles.
Insurrection violente
La campagne de violence de Boko Haram a débuté dans le nord-est du Nigeria en 2002 et s’est depuis étendue aux pays voisins, dont le Cameroun, le Tchad et le Niger, faisant des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés. Ce groupe wahhabite s’oppose à l’occidentalisation du Nigéria, qu’il accuse d’être responsable de la corruption du pays.
Ses tactiques incluent des attentats-suicides et des attaques armées, dont une attaque contre le siège des Nations Unies à Abuja.
En 2014, Boko Haram a enlevé 276 écolières à Chibok et incendié une université publique, tuant des dizaines d’écoliers pris au piège à l’intérieur.