« Imposition unilatérale de droits de douane de 30 % contre l’Afrique du Sud ».
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rejeté la dernière vague de droits de douane imposés par l’administration Trump, qui vise également Pretoria, le seul pays subsaharien figurant sur la liste.
Cette décision de la Maison Blanche intervient alors que le gouvernement américain a annoncé lundi qu’il retarderait l’entrée en vigueur de certains de ses droits de douane les plus agressifs, imposés notamment en avril à des pays du monde entier.
14 pays, dont le Japon, la Corée du Sud et l’Afrique du Sud, ont toutefois reçu le même jour des lettres détaillant de nouveaux droits de douane plus élevés.
Selon un communiqué publié mardi par la présidence sud-africaine, « l’Afrique du Sud maintient que le tarif réciproque de 30 % ne reflète pas fidèlement les données commerciales disponibles. Selon notre interprétation de ces données, le tarif moyen appliqué aux marchandises importées en Afrique du Sud s’élève à 7,6 %. Il est important de noter que 56 % des marchandises entrent en Afrique du Sud à 0 % du tarif de la nation la plus favorisée, et 77 % des marchandises américaines entrent sur le marché sud-africain à 0 %.»
« L’Afrique du Sud poursuivra ses efforts diplomatiques en faveur d’une relation commerciale plus équilibrée et mutuellement bénéfique avec les États-Unis », précise le communiqué de Pretoria.
Parallèlement, la présidence a exhorté les entreprises sud-africaines à « accélérer leurs efforts de diversification afin de promouvoir une meilleure résilience des chaînes d’approvisionnement mondiales et de l’économie sud-africaine ».
Les relations entre Washington et Pretoria sont globalement tendues depuis le retour de Trump au pouvoir, la rencontre entre Ramaphosa et son homologue américain en mai n’ayant guère contribué à améliorer la situation.