Dans le quartier de Ndosho à Goma, en République démocratique du Congo, l’énergie solaire ne se limite pas à alimenter les lumières.
Elle relance les entreprises, améliore la sécurité et redonne espoir dans une ville au cœur du conflit à l’est du Congo.
Ndosho était autrefois un camp de déplacés. Seuls 3 % de sa population avaient accès à l’électricité.
Le quartier bénéficie désormais d’un mini-réseau solaire de 1,3 mégawatt, installé par Nuru, une entreprise congolaise-américaine. Nuru signifie « lumière » en swahili.
Les panneaux solaires sont plus fiables que les générateurs diesel souvent utilisés à Ndosho. Le passage à l’énergie solaire a permis de réduire les coûts et d’améliorer l’efficacité du travail des artisans comme le menuisier Jacques Muhindo.
« Cela nous aide beaucoup. Le seul problème que nous rencontrons, ce sont les coupures de courant lorsqu’il fait froid ou qu’il pleut. Mais quand le soleil brille, nous travaillons du matin au soir sans problème », a-t-il déclaré.
Les membres de la communauté s’efforcent de protéger le système malgré les combats en cours à Goma. Plus de 3 000 personnes ont été tuées lors de la prise de la ville par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, fin janvier. Des tirs perdus ont parfois endommagé des panneaux solaires.
« L’insécurité fait souvent des échanges de tirs dans la communauté, ce qui peut affecter un ou deux panneaux solaires », a déclaré Alain Byamungu Chiruza, directeur principal du développement commercial chez Nuru.
« Mais nous ne sommes généralement pas confrontés à beaucoup d’incidents de ce type et nos panneaux sont sûrs, car la communauté comprend que ces panneaux solaires ont été installés pour son bien.»
Le réseau solaire de Goma est soutenu par des investisseurs internationaux, dont la Société financière internationale du Groupe de la Banque mondiale, et des fondations privées.
Nuru a également installé des panneaux dans les villes congolaises de Faradje, Tadu et Beni.
L’entreprise affirme que son objectif est de fournir de l’énergie solaire à 10 millions de Congolais d’ici décembre 2030.