Le retrait de l’Alliance démocratique (AD) du dialogue national est la dernière source d’instabilité en date à secouer le gouvernement de coalition sud-africain, qui vient de fêter son premier anniversaire.
Les tensions ont éclaté lorsque le président Cyril Ramaphosa a limogé un vice-ministre de l’AD pour déplacement non autorisé.
Andrew Whitfield, ancien vice-ministre du Commerce, s’est rendu aux États-Unis sans l’approbation de la présidence, en violation des règles régissant les ministres.
L’AD a réagi en demandant à Ramaphosa de limoger dans les 48 heures trois ministres du Congrès national africain (ANC) accusés de corruption, sous peine de « résultats ».
Vendredi, la présidence sud-africaine a rejeté l’appel de l’AD, le qualifiant de « menaces et d’ultimatums » qui ne gêneraient pas le président.
Suite aux élections générales de l’année dernière, où l’ANC de Ramaphosa a perdu sa majorité parlementaire pour la première fois en trois décennies, il a été contraint de s’allier à la DA pour former une coalition gouvernementale.
Les deux partis entretiennent cependant de profondes divergences idéologiques.
Au cours de l’année écoulée, ils se sont affrontés sur le budget et les politiques visant à renforcer l’autonomie de la majorité noire d’Afrique du Sud.
Le « dialogue national » est une initiative lancée par Ramaphosa le mois dernier pour unifier le pays et aborder des questions telles que le chômage et la criminalité.