Le Congo et le Rwanda signeront un accord de paix à Washington le 27 juin, selon un communiqué de presse conjoint des deux pays et du Département d’État américain publié mercredi.
Les deux pays ont accepté les termes de l’accord visant à mettre fin aux combats dans l’est du Congo. Le Congo accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23 dans l’est du pays. Selon des experts de l’ONU, les rebelles sont soutenus par environ 4 000 soldats du pays voisin.
Le conflit, qui dure depuis des décennies, s’est intensifié en janvier, lorsque les rebelles du M23 ont progressé et pris la ville stratégique congolaise de Goma, puis celle de Bukavu en février. Le projet d’accord comprend « des dispositions sur le respect de l’intégrité territoriale et l’interdiction des hostilités ; le désengagement, le désarmement et l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques », précise le communiqué conjoint.
L’accord qui sera signé comprend également un engagement à respecter l’intégrité territoriale et l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques.
Les deux pays ont par le passé mené des pourparlers de paix qui ont largement été au point mort, notamment ceux organisés par le Qatar. Corneille Nangaa, chef de l’Alliance du fleuve Congo, une coalition de groupes rebelles, a déclaré à l’Associated Press en avril que les sanctions internationales et l’accord minier proposé par le Congo avec les États-Unis en vue de la paix ne mettraient pas fin aux combats.
Le M23 est l’un des quelque 100 groupes armés qui se disputent une position dans l’est du Congo, riche en minerais, près de la frontière avec le Rwanda.
Le conflit a engendré l’une des pires crises humanitaires au monde et a provoqué le déplacement de plus de 7 millions de personnes.