L’armée américaine s’éloigne de sa priorité historique : la gouvernance et le développement en Afrique, pour exhorter ses alliés fragiles à assumer une plus grande responsabilité pour leur propre sécurité. Lors d’African Lion 2025, le plus grand exercice militaire conjoint du continent, le général Michael Langley, commandant en chef de l’AFRICOM, a souligné la nécessité d’« opérations indépendantes » et d’un « partage des charges ».
Alors que plus de 40 nations se sont exercées à des tactiques de combat et à la guerre des drones, le message américain traditionnel prônant une approche « pangouvernementale » s’est estompé. Ce changement fait écho à la volonté de l’ère Trump de donner la priorité à la défense du territoire et de réduire la présence militaire étrangère, alors même que les menaces extrémistes se multiplient.
Alors que les insurrections gagnent du terrain et que l’Afrique est désormais considérée comme l’« épicentre » des activités d’Al-Qaïda et de l’État islamique, de nombreuses forces locales restent sous-équipées. Le général Langley a admis que l’armée somalienne éprouve toujours des difficultés malgré des années de soutien américain.
Les analystes avertissent que la réduction de l’engagement occidental, en particulier dans des régions instables comme le Sahel, risque de permettre aux extrémistes de prospérer dans un contexte de gouvernance faible et d’infrastructures médiocres.