Deux Kenyans accusés d’avoir facilité l’attentat de 2019 contre un complexe hôtelier de luxe, qui a fait 21 morts et 28 blessés, ont été reconnus coupables jeudi et seront condamnés le mois prochain.
La juge Diana Kavedza, siégeant à Nairobi, la capitale du Kenya, a estimé que l’accusation avait prouvé que Hussein Mohamed Abdille Ali et Mohamed Abdi Ali avaient envoyé de l’argent et aidé à obtenir de faux papiers d’identité pour les militants tués lors de l’attentat contre le complexe hôtelier DusitD2.
Le groupe militant Al-Shabab, lié à Al-Qaïda, a revendiqué l’attentat, survenu six ans après la mort de 67 personnes au centre commercial Westgate de Nairobi et quatre ans après la mort de 147 étudiants à l’université de Garissa, dans le nord du pays.
Basé en Somalie voisine, Al-Shabab a juré de punir le Kenya pour avoir envoyé des troupes en Somalie pour le combattre depuis 2011, et continue de perpétrer des attaques en Somalie et au Kenya. Les autorités kenyanes ont déclaré que les cinq assaillants avaient été tués lors de l’attaque de Dusit.
L’accusation a présenté 45 témoins lors du procès.
Jeudi, le juge a ordonné la préparation d’un rapport de probation dans un délai de 21 jours et a fixé la peine au 19 juin.
Un troisième suspect, Mire Abdulahi, inculpé aux côtés des deux hommes, avait plaidé coupable et avait été condamné.
Des ressortissants étrangers, dont un Américain et un Britannique, figuraient parmi les victimes de l’attaque de 2019.