Avant les premiers pourparlers directs entre la République démocratique du Congo et les rebelles du M23, l’Union africaine a approuvé la nomination de Faure Gnassingbé comme nouveau médiateur.
Le président togolais remplacera son homologue angolais, João Lourenço, qui a déclaré vouloir se concentrer sur son travail de président en exercice de l’UA.
Après des années de combats, le groupe rebelle soutenu par le Rwanda s’est emparé des deux plus grandes villes de l’est du Congo lors d’une offensive éclair lancée en janvier.
Cette offensive a entraîné la mort de milliers de personnes et contraint des centaines de milliers d’autres à fuir leurs foyers.
Soulignant la détérioration de la situation humanitaire dans l’est de la RDC, Lourenço a déclaré qu’il était nécessaire d’accélérer le processus de médiation.
On craint que les combats ne dégénèrent en une guerre régionale plus vaste.
Les rebelles du M23 se sont retirés cette semaine de la ville stratégique de Walikale, qualifiant cette décision de geste de bonne volonté en prévision des pourparlers de paix prévus avec le gouvernement à Doha mercredi prochain.
Cette rencontre fait suite à des entretiens privés entre les deux parties la semaine dernière, et les analystes estiment qu’ils offrent le plus grand espoir d’une cessation des hostilités.
Certains s’inquiètent toutefois des problèmes de coordination que pourrait engendrer la médiation de l’UA, parallèlement au processus de facilitation de Doha.
Les Nations Unies et les gouvernements occidentaux affirment que le Rwanda a fourni des armes et des troupes au M23, dirigé par l’ethnie tutsie, une accusation que Kigali nie.