Une réunion informelle de l’Assemblée générale des Nations Unies s’est tenue aujourd’hui à New York pour entendre le sherpa sud-africain du G20, Zane Dangor, alors que le pays assume la présidence du G20 du 1er décembre 2024 au 30 novembre 2025.
Le président de l’Assemblée générale, Philemon Yang, a souligné le rôle crucial du G20 dans la réalisation des objectifs mondiaux de développement. Il a déclaré : « À mesure que nous progressons dans la mise en œuvre du Pacte pour l’avenir, le G20 jouera un rôle essentiel pour garantir la lutte contre les inégalités, l’octroi de ressources supplémentaires et la négociation de meilleures conditions pour les prêts au développement.»
Li Junhua, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales et sherpa du G20 de l’ONU, a souligné le rôle du G20 dans l’action climatique. « Le G20, en tant que plus grande économie mondiale, joue un rôle essentiel pour maintenir la limite de 1,5 °C d’augmentation de la température à portée de main », a-t-il déclaré. Li a ajouté que la présidence sud-africaine du G20 offre l’occasion de renforcer les actions collectives pour une COP30 réussie, notamment grâce à des partenariats comme le Partenariat pour une transition énergétique juste.
L’Afrique du Sud a choisi le thème de sa présidence du G20 : « Solidarité, Égalité, Durabilité ». S’adressant à la plénière des Nations Unies, Dangor a développé cette vision : « Grâce à la solidarité, nous cherchons à bâtir un avenir centré sur l’humain, axé sur le développement et inclusif.» Il a souligné l’interdépendance des défis mondiaux et l’importance de l’équité et de l’égalité. « En promouvant l’égalité, nous cherchons à garantir un traitement équitable, des opportunités et le progrès de tous les individus, peuples et nations, indépendamment de leur statut économique, de leur sexe, de leur origine ethnique, de leur situation géographique ou de toute autre caractéristique », a-t-il déclaré.
S’agissant du développement durable, Dangor a réaffirmé l’engagement de l’Afrique du Sud en faveur de politiques qui concilient les besoins présents et ceux des générations futures. « Nous œuvrerons au renforcement de la résilience et des réponses aux catastrophes. Nous nous concentrons également sur les moyens de garantir la viabilité de la dette des pays à faible revenu », a-t-il déclaré. Il a également présenté des plans visant à évaluer le coût élevé du capital pour les pays africains et en développement, un obstacle majeur à leur croissance. « L’objectif est d’élaborer une stratégie globale pour évaluer les raisons pour lesquelles certains pays sont confrontés à des coûts du capital disproportionnés qui entravent leur potentiel de développement. »
Dangor a également souligné l’importance accordée par l’Afrique du Sud au financement de transitions énergétiques justes et à l’exploitation des minéraux essentiels pour une croissance inclusive et durable. Il a par ailleurs salué l’intégration récente de l’Union africaine au G20, la qualifiant d’« occasion importante de renforcer la voix de l’Afrique dans la gouvernance économique mondiale ». Il a insisté sur la nécessité d’inscrire les priorités de développement de l’Afrique et les préoccupations plus larges des pays du Sud au cœur de l’agenda du G20.
Le G20 est un forum économique intergouvernemental regroupant 19 pays et deux unions régionales : l’Union européenne et, à compter de 2023, l’Union africaine. Collectivement, ils représentent 85 % de l’économie mondiale, 75 % du commerce mondial et 67 % de la population mondiale. Avec l’Afrique du Sud à sa tête, les attentes sont grandes pour un mandat du G20 qui privilégie l’inclusion, la durabilité et un développement équitable pour tous.