Le capitaine Ibrahim Traoré, à la tête du pays depuis le coup d’État de 2022, mise sur l’autonomie économique pour réduire la dépendance à l’aide extérieure et valoriser les ressources internes.
Cette stratégie, alignée sur l’Alliance des États du Sahel aux côtés du Mali et du Niger, reflète une volonté de souveraineté économique.
« Ce modèle repose sur la valorisation des ressources internes. Il a permis au chef de l’État et à son gouvernement de donner la priorité à l’agriculture. Mais l’autre aspect clé est l’industrialisation de notre production », explique Hamidou Sawadogo, professeur d’économie monétaire et financière à l’Université Joseph Ki-Zerbo.
L’agriculture est désormais au cœur des priorités économiques, avec des financements dédiés et des capacités de production accrues. Résultat : près de six millions de tonnes de céréales ont été récoltées en 2024.
Cependant, compte tenu de la décennie de lutte du pays contre les insurgés islamistes, la sécurisation du territoire reste cruciale.
« Personnellement, je recommanderais d’investir davantage dans la défense du territoire pour assurer notre survie. « Une fois ces conditions réunies, nous pourrons continuer à développer notre modèle de croissance interne », affirme Sawadogo.
En attendant, l’impact des nouvelles politiques est évident. La croissance économique s’améliore, le PIB accélère, avec une augmentation de 3,7 % prévue pour 2024.
Cependant, face à des défis sécuritaires et structurels persistants, le Burkina Faso doit adapter son modèle aux réalités de son développement.