Daniel Chapo, du parti Frelimo, au pouvoir depuis de nombreuses années, a été investi président lors d’une cérémonie dans la capitale mercredi.
Chapo succède à Filipe Nyusi, qui a effectué le maximum de deux mandats.
Cette investiture fait suite à une élection d’octobre décriée comme truquée par les partis d’opposition et à des mois de manifestations violentes contre les résultats du scrutin.
Des groupes internationaux de défense des droits de l’homme estiment que plus de 100 personnes ont été tuées par les forces de sécurité, mais certains groupes locaux estiment le nombre de morts à plus de 200.
Les autorités ont déclaré que les manifestations étaient violentes et devaient être maîtrisées, mais des groupes de défense des droits de l’homme ont déclaré que les forces de sécurité avaient tiré à balles réelles sur des manifestants pacifiques.
Des observateurs internationaux ont signalé des irrégularités dans le vote et la modification de certains résultats, mais le Conseil constitutionnel a confirmé la victoire du Frelimo le mois dernier.
Le Frelimo est un parti de gauche qui était autrefois un mouvement de guérilla qui a libéré le Mozambique du colonialisme.
Le Frelimo a souvent été accusé d’avoir truqué les élections depuis le premier scrutin démocratique du pays en 1994.
Ce scrutin a fait suite à une guerre civile sanglante de 15 ans que le Frelimo a menée après l’indépendance contre le groupe rebelle Renamo, qui est aujourd’hui un parti d’opposition.
Les manifestations de rue qui ont secoué plusieurs grandes villes depuis octobre ont été la plus grande menace pour le régime du Frelimo depuis la guerre civile de 1977-1992.