Le ministre égyptien des Affaires étrangères a discuté de la mer Rouge et des développements au Somaliland avec son homologue somalien lundi lors de discussions bilatérales au Caire.
La réunion a eu lieu environ un mois après que l’Ethiopie et la Somalie ont convenu de tenir des « pourparlers techniques » pour résoudre un différend déclenché par l’accord de l’Ethiopie avec la région séparatiste somalienne du Somaliland.
Le ministre somalien des Affaires étrangères Ahmed Moalim Fiqi a réitéré que les pourparlers avaient réussi à freiner de nouvelles violences dans la région, qui auraient conduit à « une explosion dangereuse qui aurait pu brûler les intérêts de tout le monde ».
La Turquie a joué le rôle de médiateur entre les deux pays d’Afrique de l’Est, les tensions entre eux étant montées d’un cran depuis que l’Ethiopie a signé un protocole d’accord avec le Somaliland en janvier pour louer des terres le long de son littoral afin d’établir une base de forces marines.
En échange, l’Ethiopie reconnaîtrait l’indépendance du Somaliland, qui, selon la Somalie, porte atteinte à sa souveraineté et à son territoire.
La déclaration qui en a résulté a déclaré que les parties avaient convenu que les pourparlers, qui commenceraient d’ici février 2025 et se termineraient dans les quatre mois, respecteraient l’intégrité territoriale de la Somalie tout en reconnaissant les « avantages potentiels » de l’accès de l’Éthiopie à la mer.
Fiqi a de nouveau salué l’accord pour le maintien de « la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de la Somalie ».
Par ailleurs, le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty a évoqué l’importance de l’autonomie de la mer Rouge en tant qu’emplacement stratégique, affirmant que « la présence de toute partie autre que les pays côtiers de la mer Rouge est inacceptable ».
Dans une déclaration commune après la réunion, les deux ministres ont convenu de l’importance de développer les relations bilatérales au niveau d’un partenariat stratégique global.