John Dramani Mahama, qui revient à la présidence du Ghana huit ans après avoir perdu le pouvoir, a réussi son retour politique en promettant de redresser l’économie du pays d’Afrique de l’Ouest.
Son principal rival a concédé sa défaite dimanche après que des résultats partiels ont montré que Mahama, 66 ans, était en passe de remporter l’élection présidentielle de samedi et que son Congrès démocratique national remporterait les élections parlementaires organisées le même jour.
Fils aîné d’un riche négociant en riz devenu homme politique, Mahama est devenu le dirigeant intérimaire du Ghana en 2012 après la mort soudaine du président John Atta Mills, sous lequel Mahama a été vice-président.
Mahama a battu son principal adversaire, Akufo-Addo, lors d’une élection quelques mois plus tard – la première d’une série de votes qui ont opposé les deux.
Au cours de son mandat de quatre ans, Mahama a investi massivement dans les infrastructures mais a été critiqué pour les coupures d’électricité prolongées, l’instabilité macroéconomique et les allégations de corruption politique, bien qu’il n’ait pas été personnellement entaché.
Les sondages avant les élections de samedi avaient donné Mahama vainqueur après qu’une crise économique et du coût de la vie dans les pays producteurs de cacao, d’or et de pétrole du Ghana a porté atteinte à la popularité du gouvernement d’Akufo-Addo et a renforcé la dynamique en faveur d’un changement de direction.
Dans une interview accordée à Reuters avant les élections, Mahama a déclaré qu’il chercherait à renégocier les termes d’un plan de sauvetage de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international obtenu l’année dernière pour restructurer la dette du pays.
Il a également promis d’assouplir la réglementation des affaires, d’introduire un système de travail en triple équipe 24 heures sur 24, de mettre en œuvre des réformes fiscales et d’investir 10 milliards de dollars dans la modernisation des infrastructures.
« Cette élection n’est pas juste une élection comme les autres. C’est un moment déterminant pour notre nation », a-t-il déclaré lors de son dernier meeting de campagne, exhortant les électeurs à « relancer le pays ». « MERCI, GHANA »
Mahama a fréquenté un pensionnat privé à Accra et a également étudié la communication dans la capitale à l’Université du Ghana dans les années 1980 avant de déménager à Moscou pour étudier la psychologie.
Il a été élu pour la première fois au parlement en 1996 et a été ministre des Communications de 1998 à 2001. Atta Mills l’a nommé vice-président en 2009.
Mahama n’a pas réussi à obtenir un second mandat de président en 2016, lorsqu’Akufo-Addo l’a battu en raison de la chute des prix à l’exportation de l’or, du pétrole et du cacao. Akufo-Addo a de nouveau battu Mahama en 2020 en promettant de restaurer la croissance.
Célébrant ce qu’il a appelé une victoire éclatante lors des élections de samedi, Mahama a écrit sur X : « Merci, Ghana ».
Mahama est né et a grandi en tant que chrétien, comme la majorité des Ghanéens. Il est marié et père de cinq enfants.
Lecteur et écrivain passionné, il a publié des chroniques dans des journaux ghanéens et internationaux, notamment un article d’opinion sur la mort du premier président noir d’Afrique du Sud, Nelson Mandela, pour le New York Times.
En 2012, il a écrit un mémoire dans lequel il se souvient du coup d’État militaire qui a renversé le président fondateur du Ghana, Kwame Nkrumah, en 1966. Mahama avait sept ans à l’époque.
