Le gouvernement fédéral somalien a émis un mandat d’arrêt contre le président de l’État du Jubaland, ce qui peut être considéré comme une mesure de réciprocité après qu’un juge du Jubaland ait émis le même mandat contre le président somalien Hassan Sheikh Mohamud.
Le président Ahmed Mohamed Islam Madobe dirige le Jubaland et a récemment été en conflit avec la Somalie alors qu’elle cherche à devenir indépendante.
L’État du Jubaland, l’un des cinq États semi-autonomes de Somalie, a récemment organisé une élection au cours de laquelle Madobe a été déclaré vainqueur pour diriger la région pour un troisième mandat consécutif.
La Somalie accuse Madobe de trahison et de divulgation d’informations classifiées à des entités étrangères.
D’autre part, le Jubaland accuse le président somalien de trahison, d’incitation à une guerre civile et d’organisation d’un soulèvement armé pour perturber l’ordre constitutionnel dans le pays.
La Somalie a affirmé que les élections tenues au Jubaland s’étaient déroulées sans sa participation et qu’elles restaient donc illégales.
Plus tôt cette semaine, la République fédérale de Somalie a envoyé des troupes supplémentaires au Jubaland en réponse aux élections.
Des guerres par procuration régionales ont été largement rapportées à l’approche des récentes élections. Madobe serait un allié de Nairobi tandis que le gouvernement fédéral et l’Éthiopie soutiennent ses opposants.