La Banque mondiale a abaissé ses prévisions de croissance économique pour l’Afrique subsaharienne cette année à 3 %, contre 3,4 % auparavant. La principale raison de cette baisse est la guerre civile au Soudan, qui a gravement affecté l’économie du pays.
Toutefois, la région devrait toujours croître plus que les 2,4 % de l’année dernière, grâce à l’augmentation des dépenses des particuliers et des entreprises. Le rapport, intitulé « Africa’s Pulse », explique ces perspectives.
Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, a déclaré que la reprise de la région était lente, mais que l’inflation était en baisse dans de nombreux pays. Cela signifie que les gouvernements pourraient être en mesure de réduire les taux d’intérêt élevés.
Le rapport souligne également que la croissance est menacée par les conflits et les catastrophes naturelles comme les sécheresses et les inondations. Sans la guerre au Soudan, la croissance de la région l’année prochaine aurait pu être supérieure de 0,5 %.
L’Afrique du Sud, pays le plus développé de la région, devrait connaître une croissance de 1,1 % cette année et de 1,6 % d’ici 2025. L’économie du Nigeria devrait croître de 3,3 % cette année, pour atteindre 3,6 % en 2025. Le Kenya devrait connaître une croissance de 5 % cette année.
Entre 2000 et 2014, l’Afrique subsaharienne a connu une forte croissance, de 5,3 % en moyenne, mais elle a ralenti lorsque les prix des matières premières ont chuté et que la pandémie de COVID-19 a aggravé la situation.
De nombreux pays de la région sont aux prises avec un endettement élevé, ce qui les empêche d’investir dans leur économie. Dabalen a averti que si cette situation perdure, elle pourrait être désastreuse. Il a déclaré que l’Afrique avait besoin de beaucoup plus d’investissements pour se rétablir plus rapidement et réduire la pauvreté.
La dette est un problème majeur, en particulier dans des pays comme le Kenya, qui a connu de violentes manifestations au début de cette année contre la hausse des impôts. Les gouvernements ont emprunté de l’argent à des taux d’intérêt plus élevés au lieu d’obtenir des prêts moins chers, ce qui a entraîné des remboursements de dettes importants.