JOHANNESBURG, 11 septembre (Reuters) – L’Alliance démocratique d’Afrique du Sud a déclaré mercredi qu’un projet de loi sur l’éducation que le président Cyril Ramaphosa prévoit de signer cette semaine menace l’avenir du gouvernement d’union, premier signe de réelles frictions entre les partenaires de la coalition.
L’Alliance démocratique a conclu une coalition avec le Congrès national africain de Ramaphosa et d’autres petits partis cette année après que l’ANC a perdu sa majorité parlementaire, malgré de fortes divergences idéologiques entre eux.
Le projet de loi contesté apporte plusieurs modifications aux lois de base sur l’éducation en Afrique du Sud, notamment en ce qui concerne l’enseignement à domicile, l’école maternelle et la politique linguistique.
La DA s’est dite préoccupée par le droit à l’éducation dans la langue maternelle, mais l’ANC affirme que les réformes contribueraient à empêcher l’exclusion des apprenants sur la base de la langue, qui peut être utilisée comme un substitut à l’exclusion raciale.
La déclaration de la DA fait suite à une déclaration de la présidence selon laquelle Ramaphosa signerait vendredi le projet de loi portant modification des lois fondamentales sur l’éducation (BELA).
Une telle mesure violerait les accords et les ententes qui ont formé la base du gouvernement d’unité nationale, a déclaré le chef de la DA, John Steenhuisen, dans un communiqué.
« La DA considère cette question comme la plus grave, et je ferai part au président des implications destructrices qu’elle comporte pour l’avenir du GNU », a-t-il déclaré.
Un porte-parole de l’ANC n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.