La 74e session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique a débuté lundi (26 août) à Brazzaville, au Congo.
Pendant 5 jours, près de 1 000 délégués, dont le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, ainsi que les ministres de la santé de 47 pays membres, se réuniront.
Le directeur régional de l’OMS pour l’Afrique a confirmé que l’épidémie mondiale de variole du maïs figure parmi les problèmes urgents.
« Je pense que ce que les gens devraient retenir en premier lieu, c’est notre grande détermination à faire quelque chose contre la variole du maïs, et à faire quelque chose de différent de ce qui s’est passé dans le passé. Nous travaillons donc très dur en arrière-plan avec les États membres, nous avons aidé nombre d’entre eux à élaborer des plans. »
Les discussions sur les problèmes de santé auxquels le continent est confronté se concentreront sur la recherche de solutions.
Des thèmes tels que « Transformation pour des résultats : renforcer les systèmes de santé africains grâce aux réformes de l’OMS », « Cycle d’investissement de l’OMS : amplifier la voix de l’Afrique », « Répondre à l’urgence de santé publique de la mortalité infantile évitable dans la région africaine de l’OMS » figurent en bonne place à l’ordre du jour de la session.
L’expertise de l’Afrique dans la gestion des épidémies
L’Afrique enregistre depuis des décennies des taux de mortalité élevés dus à des maladies telles que le paludisme, la méningite et le choléra.
La secrétaire exécutive de l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme s’est montrée confiante :
« Le continent africain est confronté à des épidémies de manière constante depuis des siècles et, au fil des ans, nous avons développé une expertise croissante dans la gestion des épidémies », a déclaré Joy Phumaphi.
« Le fait que nous ayons une épidémie de mpox aujourd’hui ne devrait pas provoquer la panique, car elle se produit sur un continent habitué à faire face à ce type de crise. »
La propagation d’une nouvelle souche plus mortelle du virus mpox dans les pays d’Afrique centrale et orientale ainsi que dans des pays fortement contaminés, dont les États-Unis, ont forcé l’OMS à déclarer une urgence mondiale.
La République démocratique du Congo est l’épicentre de la crise mondiale. Des responsables du pays ont assisté à la réunion de Brazzaville.
« Notre pays a une grande expérience dans la gestion de nombreuses situations épidémiques, et celle-ci en fait partie. Je pense que participer à cette réunion nous aidera à être sensibilisés et aussi à avoir le soutien des partenaires. »
L’OMS a lancé lundi (26 août) une initiative mondiale pour lutter contre la transmission interhumaine du mpox.
Le Plan stratégique de préparation et de réponse s’étendra de septembre à février 2025 et nécessitera un financement de 135 millions de dollars.
Lors de la réunion d’ouverture, certains décideurs clés d’organisations internationales de santé ont promis de fournir davantage de fonds pour aider à mettre fin aux épidémies comme le mpox en Afrique.