Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a accusé son prédécesseur et allié, Joseph Kabila, de « préparer une insurrection ».
Dans une interview accordée mardi à une station de radio privée, il a déclaré que Kabila soutenait le mouvement politico-militaire connu sous le nom d’Alliance Fleuve Congo.
Tshisekedi n’a fourni aucune preuve pour étayer ses affirmations, qui interviennent après que les États-Unis ont annoncé le mois dernier des sanctions contre le groupe.
Washington accuse l’alliance de chercher à renverser le gouvernement congolais et d’alimenter le conflit dans l’est du pays.
Et a noté que le principal membre de l’alliance, le groupe militant M23, était déjà sous le coup de sanctions américaines.
La déclaration de Tshisekedi était la première fois qu’un responsable congolais accusait Kabila de se ranger du côté des rebelles.
Kabila, qui a dirigé la RDC entre 2001 et 2018, n’a pas répondu à l’accusation.
L’est du pays est en proie depuis des décennies à la violence armée, où plus de 120 groupes se battent pour le pouvoir, les terres et les précieuses ressources minérales.