La réunion du comité interétatique Bénin-Niger n’a pas résolu les problèmes entre voisins.
Les deux pays se sont associés à la China National Petroleum Corp sur un projet pétrolier qui n’a pas encore complètement décollé.
Le pipeline reliant Koulele au Niger au port de Seme au Bénin produira environ 90 000 barils par jour.
Le Niger pompe actuellement environ 20 000 b/j de pétrole, la majeure partie provenant des projets de la China National Petroleum Corp. dans le bassin du Rift d’Agadem, dans le sud-est du pays.
Après des mois de relations glaciales, la frontière reste fermée côté nigérien.
Le ministre béninois des mines, Samou Seidou Adambi, a rencontré la semaine dernière son homologue à Niamey.
Son président Patrice Talon a toutefois déploré que le responsable n’ait pas pu transmettre son message à Abdourahmane Tchiani, le président de transition du Niger.
Le Premier ministre nigérien Lamine Ali Zeine a réagi samedi 1er juin en affirmant que Tchiani avait assisté à une autre réunion au moment de la visite du ministre. Ajoutant Tchiani, il s’est assuré que le message de Patrice Talon était bien reçu par un autre membre du CNSP, du nom de la junte qu’il préside.
Il accuse ensuite le Bénin d’avoir chassé les représentants nigériens arrivés au port.
Le Bénin a accordé le 15 mai l’autorisation temporaire et provisoire au premier navire de charger du pétrole nigérian sur la plateforme de Sèmè.
Le Bénin affirme que l’exploitation régulière des pipelines nécessite un cadre approprié de relations entre États et appelle à la réouverture de la frontière.
Le Niger, qui lutte contre le terrorisme, affirme que la frontière est fermée pour des raisons de sécurité.