L’ancien ministre nigérian de l’aviation, Hadi Sirika, a comparu devant le tribunal pour corruption, aux côtés de sa fille et de son gendre.
M. Sirika était considéré comme l’un des ministres les plus puissants du gouvernement de l’ancien président Muhammadu Buhari.
La Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) l’a accusé d’avoir utilisé sa position pour donner un avantage indu à une entreprise liée à sa fille et à son gendre.
Les trois hommes ont plaidé non coupables des six chefs d’accusation devant la Haute Cour de la capitale fédérale, Abuja, et ont été libérés sous caution.
L’accusation a allégué qu’en août 2022, M. Sirika avait attribué un contrat à une entreprise liée à sa fille et à son mari pour construire une extension de l’aéroport de la ville de Katsina, dans le nord du pays.
L’homme de 60 ans est également accusé d’avoir confié au couple, Fatima Hadi Sirika et Jalal Sule Hamma, des rôles de consultant dans l’échec des efforts visant à faire décoller une compagnie aérienne nationale, Nigerian Air.
L’avocat Rotimi Jacobs ne s’est pas opposé à leur demande de libération sous caution, mais a demandé que des conditions strictes soient fixées.
Après avoir entendu les arguments des deux équipes juridiques, le juge l’a fixé à 100 millions de nairas (70 000 dollars ; 56 000 livres sterling) chacun.
Les trois n’ont également pas le droit de se rendre à l’étranger. L’affaire doit reprendre le 10 juin.
M. Sirika est le deuxième haut responsable de l’ancien gouvernement à être accusé de corruption.
L’ancien gouverneur de la banque centrale, Godwin Emefiele, fait face à plus de 20 accusations, dont celle d’avoir reçu illégalement environ 6,2 millions de dollars.
Lui aussi a nié toutes les accusations et est actuellement en liberté sous caution.
Le président Bola Tinubu a pris ses fonctions en mai 2023, avec l’engagement de lutter contre la corruption.
M. Buhari a démissionné après ses deux mandats.
M. Sirika a été ministre de l’aviation d’août 2019 jusqu’à la fin de son mandat.