Deux semaines après le déversement des premières gouttes de pétrole nigérien à Sémè Kraké au Bénin, le président béninois Patrice Talon a déclaré que le Niger n’utiliserait pas son port pour exporter ce pétrole.
Dans un communiqué publié mercredi 8 mai, Talon a déclaré que la logique du Niger était en cause.
Le Bénin est membre de la CEDEAO. Le bloc ouest-africain a menacé la junte nigérienne d’une opération militaire à la suite du coup d’État de juillet dernier.
L’opération n’a finalement pas eu lieu.
Frappé par les sanctions imposées par la CEDEAO, le Niger a fermé sa frontière avec le Bénin.
Porto-Novo a progressivement adopté une attitude plus douce envers son voisin et a ouvert sa frontière.
Talon affirme que son pays exporte de grandes quantités de produits de première nécessité vers le Niger, mais qu’en raison de la fermeture de la frontière du côté nigérien, les vendeurs informels profitent lorsque les Béninois doivent subir une augmentation des prix.
Talon a accusé les autorités nigériennes de rejeter une coopération formelle. Il a lié l’ouverture du port de Sémè à la normalisation des relations commerciales.
Le pipeline, reliant Koulele au Niger au port de Seme au Bénin, produira environ 90 000 barils par jour, ce qui fera du Niger un important producteur de pétrole régional.
Le Niger pompe actuellement environ 20 000 b/j de pétrole, la majeure partie provenant des projets de la China National Petroleum Corp. dans le bassin du Rift d’Agadem, dans le sud-est du pays.