Le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), a remporté une large majorité lors des élections législatives du 29 avril.
Les résultats provisoires publiés samedi soir par la commission électorale montrent qu’elle a remporté 108 des 113 sièges du Parlement.
Le vote s’est déroulé dans un contexte de tensions politiques accrues suite à l’approbation début avril d’une nouvelle constitution controversée et à une série de mesures répressives contre les manifestations de l’opposition.
Ces résultats ouvrent la voie au président Faure Gnassingbé pour prolonger son mandat de 19 ans, en vertu de la nouvelle charte.
Cela lui permettra d’occuper le poste nouvellement créé de « président du conseil des ministres », un rôle similaire à celui de Premier ministre qui est automatiquement assumé par le chef du parti majoritaire au Parlement.
Sous la constitution précédente, Gnassingbé n’aurait pu se présenter qu’une seule fois à la présidence.
Cela lui aurait potentiellement permis de rester chef de l’État pour un mandat de cinq ans commençant en 2025.
Les partis d’opposition affirment que ce nouveau poste lui permettra d’éviter ces limites de mandats et de prolonger l’emprise de sa famille sur le pouvoir depuis des décennies, tant que l’UNIR continuera à remporter la plupart des sièges à l’Assemblée nationale.
Après avoir boycotté les dernières élections législatives, ils espéraient obtenir davantage de sièges au parlement leur permettant de défier l’UNIR.
Les observateurs régionaux se sont déclarés globalement satisfaits de la manière dont les élections se sont déroulées, mais les partis d’opposition ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme des irrégularités dans le vote.
Gnassingbé a pris le contrôle du Togo en 2005 lorsque son père, Gnassingbé Eyadéma, est décédé après avoir dirigé le pays pendant près de 40 ans.