La Société publique d’électricité du Ghana (ECG) a coupé jeudi l’alimentation électrique du Parlement en raison d’une dette de 23 millions de cedi ghanéens (1,8 million de dollars ; 1,4 million de livres sterling).
La panne a interrompu un débat sur le discours du président sur l’état de la nation.
Une vidéo partagée par les médias locaux montrait des députés dans une salle faiblement éclairée scandant : « Dumsor, dumsor », ce qui signifie panne de courant en langue locale Akan.
Les médias locaux ont rapporté qu’un générateur de secours avait rétabli le courant dans la chambre quelques minutes plus tard.
Mais d’autres parties du bâtiment du Parlement sont restées sans électricité pendant la majeure partie de la journée avant que l’alimentation ne soit rétablie.
Les députés et le personnel parlementaire qui utilisaient l’ascenseur lorsque la panne d’électricité a été brutale ont été bloqués, a rapporté la chaîne ghanéenne TV3.
Le directeur des communications de la compagnie d’électricité, William Boateng, a déclaré à l’agence de presse Reuters qu’elle avait eu recours à la déconnexion du courant en raison du refus du Parlement « d’honorer les mises en demeure de payer ».
L’électricité a été rétablie plus tard dans la journée après que le Parlement a payé 13 millions de cedi et s’est engagé à régler la dette restante dans un délai d’une semaine, a ajouté M. Boateng.
« Les déconnexions sont pour tout le monde ; quiconque ne paie pas et ne prend pas de dispositions, l’équipe se déconnectera », a-t-il déclaré à Reuters.
La compagnie d’électricité du Ghana, confrontée à des difficultés financières paralysantes, coupe fréquemment l’électricité de ses clients endettés.
Ces dernières années, les pénuries d’électricité se sont aggravées alors que le pays est aux prises avec sa pire crise économique depuis une décennie.
Les fournisseurs privés d’électricité doivent 1,6 milliard de dollars à la compagnie d’électricité de l’État, selon Elikplim Kwabla Apetogbor, le chef de l’organisation qui les représente.
En juillet dernier, ils ont menacé de suspendre leurs opérations en raison des arriérés.