Une personnalité considérée par certains Gabonais comme faisant partie du système de l’ère Bongo peut-elle occuper un poste clé, fût-il honoraire ?
La question divise la nation centrafricaine depuis des jours.
Marie Madeleine Mborantsuo, renversée au lendemain du coup d’État d’août 2023, sera « présidente d’honneur de la Cour constitutionnelle ».
Le poste donne droit à des privilèges, notamment une assurance médicale et une voiture de société.
Le général Brice Oligui Ngema, chef du coup d’État, a approuvé la nomination de celui qui a présidé la cour suprême du Gabon pendant plus de 30 ans.
Mborantsuo a été nommé pour la première fois président de la Cour constitutionnelle lors de sa création en 1991.
Le porte-parole de la présidence a défendu sa nomination à la télévision nationale.
Télésphore Obame Ngomo a soutenu que le décret signé par le président de la transition constitue une disposition légale de la loi organique de la Cour constitutionnelle.
Selon Ngomo, Marie Madeleine Mborantsuo « mérite cette nomination tant que la loi existe ».
Pendant des décennies, la Cour constitutionnelle a confirmé les résultats des élections présidentielles contestées au Gabon.
Le Comité pour la transition et la restauration des institutions, au pouvoir, a destitué le président Ali Bongo et a promis d’organiser des élections en août 2025.