L’armée américaine a confirmé mardi avoir mené des frappes aériennes en Somalie au cours du week-end, entraînant la mort de trois militants d’Al-Shabab affiliés à Al-Qaïda.
Le Commandement américain pour l’Afrique, basé à Stuttgart, en Allemagne, a déclaré que les frappes avaient été menées dimanche à la demande du gouvernement somalien dans une zone isolée située à environ 35 kilomètres au nord-est de la ville portuaire de Kismayo.
Le communiqué n’a pas révélé l’identité des personnes ciblées et aucune victime civile n’a été signalée.
Al-Shabab, le réseau d’Al-Qaïda le plus vaste et le plus actif au monde, constitue depuis toujours une menace pour les forces américaines et les intérêts de sécurité de Washington. Le groupe militant est engagé depuis 16 ans dans une insurrection contre le gouvernement somalien soutenu par l’Occident, soutenu par les troupes de maintien de la paix de l’Union africaine.
Al-Shabab a également mené d’importantes attaques extrémistes au Kenya voisin, ciblant les forces de maintien de la paix de l’UA, parmi lesquelles figurent des troupes kenyanes.
En 2020, le groupe a envahi une base militaire antiterroriste américaine clé sur la côte kenyane, faisant des victimes et des destructions. La force multinationale de maintien de la paix de l’UA subit actuellement un retrait progressif de Somalie, dans le but de transférer les responsabilités en matière de sécurité aux forces somaliennes.
Toutefois, des inquiétudes persistent quant à l’état de préparation des forces somaliennes pour relever ce défi. Le mois dernier, le gouvernement somalien a salué la décision du Conseil de sécurité de l’ONU de lever l’embargo sur les armes imposé au pays il y a plus de trois décennies, espérant que cela contribuerait à la modernisation des forces somaliennes.