Un jour seulement après son investiture, le président nouvellement élu du Malawi, Arthur Peter Mutharika, a commencé à constituer son administration, nommant un cabinet partiel composé de personnalités expérimentées pour relever les graves défis économiques du pays.
Un communiqué de la présidence a confirmé plusieurs postes clés. L’économiste et ancien banquier Joseph Mwanamvekha a été reconduit dans ses fonctions de ministre des Finances, poste qu’il avait occupé de 2016 à 2020.
Signalant la continuité de la politique étrangère, George Chaponda revient au poste de ministre des Affaires étrangères.
Mutharika a également consolidé son alliance électorale en nommant Enock Chihana, de l’Alliance pour la démocratie, au poste de deuxième vice-président.
Renforçant encore son équipe de sécurité, le lieutenant-général George Jafu a été nommé à la tête des Forces de défense du Malawi et Richard Luhanga au poste de chef de la police.
Gérer les difficultés économiques
Ces nominations s’accompagnent d’une pression immédiate pour répondre à l’aggravation de la crise économique au Malawi.
Le nouveau ministre des Finances, Mwanamvekha, hérite d’une liste impressionnante de problèmes, notamment de graves pénuries de devises, une pénurie généralisée de carburant et une monnaie en chute libre.
Ces problèmes ont entraîné une flambée du coût de la vie et un environnement commercial difficile, ce qui représente le défi le plus urgent pour l’administration Mutharika, qui s’efforce de stabiliser l’économie.
Un retour politique sous surveillance
La formation rapide du cabinet fait suite à la victoire électorale écrasante de Mutharika le mois dernier, marquant un retour politique spectaculaire après sa défaite à la présidence en 2020.
S’il est reconnu pour avoir réduit l’inflation et amélioré les infrastructures durant son premier mandat, de 2014 à 2020, son administration précédente a également été entachée d’accusations de clientélisme.
Le retour de plusieurs anciens ministres risque d’attirer l’attention de ses opposants, alors que le dirigeant de 85 ans s’efforce de constituer un cabinet complet et de tenir ses promesses de « réparer ce pays ».




