L’ONG Human Rights Watch a publié mercredi un nouveau rapport qui alerte sur la multiplication des attaques contre les civils perpétrées par des militants affiliés à l’État islamique au Niger.
S’appuyant sur une trentaine de témoignages recueillis entre mai et juillet 2025, Human Rights Watch (HRW) a publié un nouveau rapport détaillant l’escalade des attaques de l’État islamique dans la province du Sahel (EI Sahel) contre les civils.
Selon les conclusions de ce rapport, l’EI Sahel a exécuté plus de 127 civils lors de cinq attaques dans la région de Tillabéri, à l’ouest du Niger. Le groupe extrémiste aurait également pillé et incendié des habitations.
Lors d’une de ces attaques, des combattants du groupe islamiste ont tué plus de 70 fidèles dans une mosquée du village de Manda en juin, blessant au moins 20 autres.
Plusieurs témoins ont notamment affirmé que les forces armées du pays n’avaient pas fait assez pour empêcher ces attaques ni protéger les villageois, malgré leurs demandes de protection.
Selon les données de l’ONG ACLED, qui collecte des données sur les événements violents et les conflits armés dans le monde, l’EI au Sahel a tué environ 1 600 civils depuis juillet 2023, date à laquelle les forces armées nigériennes ont renversé le gouvernement par un coup d’État.
Human Rights Watch a déclaré que ces attaques constituaient des crimes de guerre apparents et constituaient une violation du droit international humanitaire.
L’ONG a également indiqué avoir communiqué ses conclusions au ministère nigérien de la Justice en août, mais n’avoir reçu aucune réponse.




