Le bilan des deux attaques contre des civils perpétrées par un groupe rebelle affilié à l’État islamique dans l’est du Congo s’élève à 89 morts, ont annoncé les autorités congolaises.
Les autorités ont indiqué mardi soir que 71 personnes avaient été tuées lors de funérailles à Nyoto lundi, et que 18 autres avaient été tuées à Beni mardi lors d’une autre attaque. Les deux attaques ont eu lieu dans la région du Nord-Kivu.
Ces attaques, menées par les Forces démocratiques alliées (ADF), sont les dernières d’une série d’attaques massives contre des civils dans cette région en proie à des troubles.
La région est en proie à des conflits complexes, notamment une recrudescence des attaques des ADF, qui opèrent dans la région frontalière entre le Congo et l’Ouganda.
Les ADF ont prêté allégeance au groupe État islamique en 2019 et ont mené des attaques de grande ampleur contre des civils ces dernières semaines. Les armées congolaise et ougandaise mènent une opération conjointe contre le groupe.
Le gouvernement a déclaré dans un communiqué avoir apporté son soutien au gouvernement provincial du Nord-Kivu pour gérer les conséquences humanitaires de ces actes terroristes.
« Il reste résolument déterminé à poursuivre les opérations militaires et la traque des terroristes, qui ont déjà permis la neutralisation de plusieurs d’entre eux, la destruction de plusieurs de leurs bases et la libération d’otages civils », indique le communiqué.
Onesphore Sematumba, analyste Congo chez Crisis Group International, a déclaré que l’opération militaire contre les ADF n’a fait que disperser le groupe et que les attaques menées par des unités plus petites se sont poursuivies au sein des communautés et des forêts.
« Cela a provoqué ce que j’appellerais le phénomène de la fourmilière. Ce groupe s’est dispersé dans la région avec toute la colère possible et agit en groupes meurtriers », a déclaré Sematumba.




